PAT ANDREA

SES OEUVRES

Peintre et sculpteur néerlandais, Pat Andrea naît en 1942 à La Haye d’une famille d’artistes, étudie à l'Académie royale des beaux-arts. Il fonde le groupe ABN, connu sous le nom de Nouvelle École de La Haye, et présente sa première exposition personnelle en 1965. Il sera Professeur à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris de 1998 à 2005.

Ses mondes irréalistes peuplés d'inquiétantes figures féminines et sexuées ne peuvent laisser indifférent. Une œuvre singulière et osée mettant en scène des jeunes femmes en proie à d'étranges métamorphoses, ou figurées dans des scènes à haute teneur fantasmatique. Derrière les couleurs vives, les collages ingénus et les chevelures ondoyantes des femmes-enfants de Pat Andrea se cachent de petites et de grandes histoires, entre violence et tendresse, drame et humour.

À l'intérieur de ses huis-clos angoissants, les femmes hurlent, frappent et torturent. Tour à tour terrifiées ou terrifiantes, heureuses ou mélancoliques, chastes ou aguicheuses, honteuses ou cruelles, les adolescentes érotisées de Pat Andrea interpellent. Une violence sourde transpire de l'imaginaire de l'artiste. Les scènes inquiétantes mêlées d'humour et de couleurs pastel recouvrent les tensions d'une ironie déguisée. Dans le monde de Pat Andrea s'entrechoquent la douceur de l'enfance, la violence des sentiments et l'érotisme d'une longue paire de jambes nues. Un monde de contrastes déroutant qui fait naître une réalité nouvelle et poétique.

Pat Andrea vit et travaille aujourd'hui entre Buenos Aires, Paris et La Haye. Comme il l'explique, les artistes « sont là pour peindre un monde que nous ne pouvons pas voir, le monde des idées, le monde des rêves, les choses qui n'existent pas. C'est notre tâche. »

« Ce que je veux, c’est saisir des images qui ten­tent de riva­li­ser avec celles de pein­tres que j’admire, je pense par exem­ple aux Primitifs fla­mands comme Van Eyck, Van der Weyden, ou à Goya. Très tôt, j’ai peint des per­son­na­ges en proie à de peti­tes catas­tro­phes dans l’espace. Il s’agis­sait de gens qui per­daient l’équilibre, qui tom­baient ou lais­saient choir quel­que objet, qui étaient agres­sés par un chien, qui fuyaient de peur... Ce qui m’inté­resse et que je cher­che à res­ti­tuer sur la toile ou le papier, c’est tou­jours le moment où une situa­tion change, se ren­verse, l’ins­tant où quel­que chose bas­cule et pro­vo­que un nouvel état des choses et des êtres. Il me faut, par­tant de modè­les anciens, pro­duire des images réso­lu­ment moder­nes. » Pat Andrea 

BIOGRAPHIES
OEUVRESCONTACT